Résumé : |
Résumé tiré de l'introduction :
Dès mes débuts dans la discipline médico-chirurgicale qu’est l’ORL, il y à 6 ans, je me suis intéressée à la pathologie cancéreuse cervico-faciale. Etant moi-même non-fumeuse, j’avais beaucoup de mal au début à comprendre le fait que certains patients, malgré le diagnostic de cette maladie potentiellement mortelle, causée par leur tabagisme, n’arrêtaient pas de fumer.
Cette année de formation en tabacologie a apporté réponse à beaucoup de mes questions, et à présent, bien que je ne cautionne toujours pas le fait de fumer, et encore moins après avoir été traité pour un cancer ORL, j’en comprends désormais mieux les mécanismes.
Malheureusement, consultations chargées, urgences et bloc opératoire obligent, nous avons souvent fort peu de temps disponible pour dialoguer avec le patient atteint de cancer. Le délai imparti est plutôt dévolu à l’explication de la maladie et surtout à ses possibilités thérapeutiques, afin de rassurer le patient et de répondre à ses questions. Sur le pas de la porte on ajoute «au fait, il faudra arrêter de fumer n’est ce pas », en se disant que le tabacologue prendra le relais. On est loin de l’heure nécessaire pour une première consultation de tabacologie… Frustrant pour le médecin et finalement peu motivant pour le patient.
Pourtant certains patients parviennent à arrêter de fumer, comment font-ils ? Et ceux qui continuent malgré nos avertissements, pourquoi ? Question de dépendance ? D’entourage ? D’alcoolisme associé ? D’âge ?
C’est pour cette raison que je souhaitais orienter mon mémoire sur ce « cheval de bataille » qui me tient à coeur à chaque consultation depuis plusieurs années, car on ne retient jamais aussi bien que ce que l’on expérimente soi-même. |