Résumé : |
[résumé de l'auteur] Introduction Un bon support social représente un ingrédient important de la réussite du sevrage tabagique. Il peut dès lors être intéressant d’essayer de l’améliorer via différentes interventions. Objectifs Les objectifs de notre étude étaient de réaliser une brochure pour le conjoint du fumeur en sevrage et d’évaluer son efficacité pour l’amélioration du support social en contrôlant le statut tabagique du conjoint, le support préexistant à l’arrêt tabagique et le niveau de satisfaction conjugale. Méthode 24 sujets ont pris part à notre étude. Il s’agissait de fumeurs assistant seuls à une consultation de tabacologie, vivant avec leur conjoint mais n’arrêtant pas de fumer en même temps que ce dernier. Une brochure contenant informations et conseils pour le conjoint a été donnée à la moitié des participants. Ces derniers ont complété des questionnaires avant d’arrêter de fumer, 7 jours après et 1 mois après. Leurs conjoints ont également rempli un questionnaire. Les mesures incluaient notamment le test de Fagerström, le PIQ (Partner Interaction Questionnaire Cohen & Lichtenstein, 1990), le ENRICH (Evaluation and Nurturing Relationship Issues, Communication and Happiness Marital Satisfaction (EMS) Scale Fowers et Olson, 1993) et des échelles de type Likert évaluant le support social fourni au fumeur par son conjoint pendant le sevrage. Résultats Il n’est pas apparu de différence significative entre le groupe brochure et le groupe contrôle sur le plan du support social perçu par le fumeur pendant son sevrage. Les conjoints fumeurs se sont montrés moins soutenants que les non fumeurs et les exfumeurs. Les comportements de support social négatif envers le fumeur avant qu’il n’arrête de fumer ont été associés à la rechute. En revanche, le degré de satisfaction conjugale et le support social général préexistant à l’arrêt ont été corrélés à l’abstinence à un mois. Conclusions Si la taille de l’échantillon n’a pas permis d’évaluer de manière statistique l’efficacité de la brochure, nos résultats semblent néanmoins suggérer que le support social négatif préexistant à l’arrêt tabagique est associé à la rechute alors que le fait d’être dans une relation épanouissante avec un conjoint perçu comme globalement soutenant augmenterait les chances de parvenir à l’abstinence pendant un mois. Ces résultats préliminaires devraient être confirmés par l’étude d’un plus grand nombre de sujets. |