Résumé : |
[résumé de l'auteur] Dans ce mémoire, nous avons voulu déterminer si le fonctionnement psychique des adultes, ayant arrêté définitivement la cigarette, était différent de celui des adultes fumeurs et non-fumeurs. Nous attelant à cet objectif et pour garder une certaine modestie, nous spécifions que nous recherchions « des traits du psychisme» qui seraient spécifiques à ce groupe, et non « un type de personnalité ». Pour ce faire, nous nous sommes premièrement appuyée sur la littérature concernant notre sujet de recherche. Dans un premier chapitre, nous avons alors abordé le statut tabagique afin de comprendre comment former nos groupes de sujets constituant ainsi notre population. Par la suite, nous avons créé un historique et nous nous sommes intéressée aux statistiques touchant au tabac afin d’avoir une idée de l’évolution de la consommation et de son ampleur. Nous avons également traité du sujet de l’aide médicamenteuse afin de se rendre compte de l’importance de celle-ci dans une démarche d’arrêt. Dans notre second chapitre, nous avons appréhendé le tabagisme d’un point de vue psychanalytique afin de saisir ce que peut apporter la cigarette à un niveau intra-psychique. Nous serons ainsi parvenue à établir un lien entre nos deux chapitres théoriques. Nous avons alors appris que la cigarette favoriserait l’obtention d’un plaisir qui peut se décliner tant sur une problématique orale, anale, phallique que génitale, une réassurance narcissique, et un apaisement de l’angoisse d’abandon. Le polymorphisme symbolique de la cigarette expliquant que chacun, quelles que soit ses fixations, peut trouver moyen en fumant d’y retourner et les répéter via la cigarette, nous nous sommes alors concentrée sur les deux aspects suivants. Nous avons alors élaboré deux hypothèses, reprenant chacune une spécificité du fonctionnement psychique (le narcissisme et l’angoisse d’abandon) mais avons tenu à en mentionner d’autres et les observer (l’expression pulsionnelle, les imagos parentales, l’identité de base et sexuée) au cas où le cas échéant il puisse y avoir une significativité quelconque. Afin de les tester, nous avons constitué trois groupes de sujets à qui nous avons fait passer un entretien semi-directif axé sur la sphère médicale, muni d’un test de Fagerström, un Rorschach et un TAT. Le groupe 1 représentait les adultes « fumeurs », le groupe 2 « les non-fumeurs » et enfin le groupe 3 « les ex-fumeurs ». Nous avons alors débuté par faire une analyse cas par cas, puis fait une analyse inter-groupe et enfin intra-groupe. Il apparait finalement que, concernant l’angoisse de perte, il s’est avéré que les sujets du groupe 1 (fumeurs) aient des défenses moins efficaces que le deuxième (non-fumeurs) et le troisième (ex-fumeurs). De plus, les sujets du groupe 1 ont montré une plus grande fragilité narcissique que les sujets du groupe 2 et 3. Nous pouvons alors souligner que notre groupe 3 (objet de la recherche) se rapproche de notre groupe 2 point de vue de ces typicités psychodynamiques. |