Résumé : |
15 sujets demandeurs d’asile et réfugiés ont participé à une recherche sur la consommation tabagique. Ils ont répondu à des questions portant sur leur consommation avant et après la migration, leur motivation à l’arrêt, leur connaissance des dangers du tabac et sur leur désir d’obtenir des informations sur les dangers du tabac et sur les méthodes d’arrêt tabagique. Il leur a également été demandé quelles étaient les personnes et les outils les plus adéquats pour leur fournir ces informations.
Le but de cette étude est triple : 1. La migration « forcée » est-elle un facteur de vulnérabilité, les demandeurs d’asile et réfugiés 2. Les migrants sont-ils bien informés ? 3. Comment faire de la prévention secondaire la plus efficace possible auprès des migrants ?
Dans la partie théorique, nous faisons un rappel de la consommation de tabac dans le monde ainsi que du programme MPOWER. Ensuite, les concepts de demandeurs d’asile, réfugiés migrants et sans papiers sont définis. Enfin, la migration est explorée en lien avec les facteurs de risques tabagiques, l’accès aux soins de santé et les programmes de prévention.
Dans la partie pratique, nous montrons que l’intensité tabagique ne se modifie pas avec la migration. Nous envisageons que les facteurs de risque puissent être contrebalancés par des facteurs de protection. Et, nous mettons en avant les dangereuses répercussions économiques du tabac sur les revenus déjà précaires des réfugiés. En effet, en fumant un paquet de cigarettes par jour, c’est un quart de son budget mensuel qui est utilisé.
Nous constatons d’autre part que la prévention secondaire en Belgique n’est pas efficace avec ce public. Pour atteindre cet objectif, il semble qu’il faille diversifier les approches et créer des ponts entre les différents acteurs. De cette façon, les connaissances médicales, les connaissances culturelles, les connaissances linguistiques ainsi que les compétences pédagogiques pourraient se rencontrer. Il s’agit également de créer ou d’exploiter des outils de prévention secondaire en langue arabe, que les réfugiés pourraient lire ou visionner. |