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Résumé de l'auteur :
Problématisation
Dès le début de ma carrière à la maison médicale Les Riches Claires (Bruxelles) en 2018, j’ai relevé plusieurs constats qui m’ont alarmés : le manque d’informations générales sur le tabagisme, l’absence de conseils en matière de sevrage tabagique à donner aux patients, le tabagisme professionnel et l’ignorance de mes collègues et moi-même des services d’aides pour l’arrêt du tabac.
Après ma formation en tabacologie suivie au Fonds des Affections Respiratoires (Fares), il m’a semblé constructif de mettre en place un suivi plus spécialisé pour notre patientèle, principalement par la création d’une consultation officielle.
Les recherches de ce travail ont pour finalités, d’une part, de confirmer ou non un intérêt général pour une prise en charge rapprochée de la tabacologie au sein de la maison médicale des Riches Claires. D’autre part, de valider l’idée que ce projet soit novateur pour les maisons médicales sur Bruxelles.
Matériel
Le Carnet d’Assurance de Qualité est un outil proposé par la Fédération des Maisons Médicales. Pour ce travail, les quatre premières étapes de cette méthodologie ayant pour but d’identifier les problèmes, de définir une priorité, de déterminer les critères de qualité et de préciser la situation seront détaillées. Pour cette dernière étape, deux questionnaires ont été conçus : l’un à destination des travailleurs de la Maison Médicale Les Riches Claires ; l’autre visant des travailleurs en maisons médicales de Bruxelles. Un entretien s’est également tenu par téléphone avec le Docteur Geoffroy Schmitz, médecin et tabacologue.
Discussions des résultats
16 travailleurs de la maison médicale Les Riches Claires et 15 maisons médicales bruxelloises ont participé à ces sondages.
Les travailleurs de la maison médicale Les Riches Claires indiquent manquer de temps mais aussi de conseils à fournir sur le tabagisme et le sevrage tabagique. Une majorité souhaite se former et s’investir dans ce domaine au sein de leur lieu de travail. Le souhait d’une maison médicale sans tabac est globalement apprécié même si le lieu de fume reste un sujet auquel des précisions doivent être apportées.
Dans les autres maisons médicales ayant répondu, seule la maison médicale du Centre de Santé du Miroir compte un tabacologue dans son personnel. Pour les autres, la prise en charge du tabagisme s’organise uniquement par des campagnes d’affichage et de conseils. Les répondants ont aussi émis l’envie de recevoir une formation.
Conclusion générale
Les réponses de mes collègues ont permis l’aboutissement d’une balance décisionnelle bien fournie et globalement très positive à l’instauration d’une consultation en tabacologie. L’avenir devra malgré tout mettre l’accent sur les faiblesses relevées et y considérer des solutions pertinentes. Des perspectives d’avenir existent à la maison médicale : une présentation complète sur la tabacologie à destination de l’équipe, la planification d’objectifs et l’évaluation quant à la mise en place d’une consultation en tabacologie, l’amélioration de la politique de bien-être au travail centrée sur le tabagisme et enfin l’organisation d’actions de prévention contre le tabac dans le quartier d’Anneessens. Le projet de ce mémoire est assez novateur pour les maisons médicales bruxelloises. Il pourrait déboucher, à terme, sur une journée de formation et d’échanges, en collaboration avec la Fédération des maisons médicales, sur les missions des travailleurs en matière de tabacologie. |