Résumé : |
Le tabagisme est, au niveau mondial, la première cause de mortalité évitable et est responsable d’une importante morbidité. Le sevrage est difficile, car la nicotine contenue dans la fumée de tabac induit une dépendance. L’aide au sevrage, pour être efficace, devra donc comporter un volet de soutien comportemental et un volet pharmacologique. La substitution nicotinique a été durant des années le premier choix pour aider le sevrage des fumeurs. De très nombreuses études et méta-analyses ont montré l’efficacité de cette méthode pour l’aide au sevrage tabagique. Les avantages et inconvénients des différentes formes sont bien connus des médecins et tabacologues. Ce mémoire étudie quelques médicaments non nicotiniques utilisés pour l’aide au sevrage, apparus ou remis à jour récemment : ils agissent en contrecarrant les effets de la nicotine au niveau du système nerveux central (bupropion, nortryptiline, varénicline) ou en périphérie (vaccin anti-nicotine). Dans l’ensemble, les médications actuellement disponibles multiplient par 2 ou 3 la probabilité de sevrage à long terme (6 à 12 mois), ce qui est un résultat important, étant donné le grand nombre de fumeurs souhaitant arrêter leurs habitudes tabagiques. Cependant, le taux de sevrage global à long terme ne dépasse pas 30 à 40 %, soulignant la nécessité d’efforts et de progrès soutenus dans les années à venir. |